Enquête FHP mesures transitoires Ibode
suite au communiqué de la FHP sur les mesures transitoires Ibode, veuillez trouvez ci joint un communiqué de presse de l’ Unaibode
suite au communiqué de la FHP sur les mesures transitoires Ibode, veuillez trouvez ci joint un communiqué de presse de l’ Unaibode
Participants :
Brigitte Ludwig : Présidente UNAIBODE sortante
Magali Delhoste : Présidente UNAIBODE élue
Dr CUQ, Président de l’UCDF
Aline DEQUILDT : Présidente de l’AEEIBO
Mr BOUDET, représentant de la DGOS
Maitre Jean Christophe BOYER, avocat conseil de l’UNAIBODE
Laurence BOULOU, Présidente SNIBO
Sébastien DEVILLERS : modérateur
Laurence BOULOU (SNIBO)
Le SNIBO travaille sur les salaires et dans la fonction publique hospitalière, il est inadmissible que les IBODE n’aient plus la NBI, accordée aux IDE, aux IADE, aux Cadres de bloc. Nous la revendiquons comme un des moyens de rendre le métier plus attractif et de rémunérer notre plus-value par apport aux actes exclusifs.
Le SNIBO œuvre sur le cumul emploi /retraite : le Décret du 27 mars 2017, a créé des dispositions plus favorables concernant les règles de calcul dans le cadre d’un cumul d’une activité rémunérée et d’une pension de retraite. Mais cela concerne seulement la fonction publique d’état et territoriale, malheureusement pas la fonction publique hospitalière. Le SNIBO a interpellé le SNIA et l’association des puériculteurs pour faire une demande conjointe.
La demande d’assistance juridique est une demande forte de nos adhérents. Cette assistance est là pour vous accompagner dans vos interrogations et dans vos démarches concernant le droit des IBODE. Sur les demandes nous avons déjà identifié des thèmes récurrents comme les astreintes, le temps de travail, le refus de soin et le mode d’exercice.
M BOUDET (DGOS)
L’actualité est brûlante car nous avons un texte devant les instances. Le projet de texte n’est pas à lui seule une solution mais il faut aller vers un certain nombre de perspectives dans l’avenir.
La reconnaissance d’IBODE au fil du temps est devenue importante et les premiers groupes de travail se sont mis en place en 2012/2013. Merci à Brigitte Ludwig qui a participé à des groupes de travail pour accéder au décret de 2015 sur les actes exclusifs réservés aux IBODE. Petit rappel sur le 1a (actes sur protocoles en dehors de la présence du chirurgien et le 2 sur prescription réservés aux IBODE qui sont en application et le 1b qui est fait également par les IDE en bloc avec les délais engagés par le décret. C’était des points travaillés également par les fédérations hospitalières privées et les syndicats de chirurgiens. Mais ce texte a fait l’objet d’un recours et le conseil d’état est revenu en 2016 sur le décret car il avait été mis en œuvre sans mesures transitoires, ni mesures accompagnatrices.
Il y avait aussi en 2014 la mise en place des VAE pour les IDE de bloc opératoire. Mais au vu des difficultés rencontrées, Il a fallu réfléchir pour trouver des solutions pour pallier au manque d’IBODE, avec des mesures qui ne remettaient pas en cause le décret et consulter aussi avec les fédérations employeurs notamment privées pour y remédier.
Le texte a été présenté au HCPP mardi 14 mai. Il sera soumis à l’académie de médecine et ensuite au Conseil d’Etat.
Ce 1er volet est une réponse immédiate, mais cela ne règle pas le problème démographique des IBODE. Cela va entrainer l’ouverture d’un nouveau chantier : population démographique, flux professionnel mais aussi révision de la VAE et révision statutaire dans la fonction publique.
Quelques mots sur le projet de décret des mesures transitoires : il s’agit de mettre en situation régulière des personnes qui sont en situation irrégulière.
2 conditions pour ces IDE en bloc : ancienneté supérieure à 2 ans d’exercice à temps plein au 30 juin 2019 et apporter de manière régulière une aide à l’hémostase, l’aspiration et l’exposition.
S’inscrire et fournir par le biais de l’établissement, un dossier descriptif de leur exercice avant le 31 octobre 2019. Les IDE recevront une attestation provisoire en attendant de passer devant un jury pour l’obtention ou non de la validation.
Ce jury sera composé d’un représentant de l’Etat, d’un chirurgien en exercice et d’un IBODE qui participe habituellement à la formation. A l’issue, l’IDE pourra avoir la validation, être refusé ou avoir une formation complémentaire de3 jours en école d’IBODE sur principalement, le cadre juridique des actes exclusifs(4h), les risques infectieux (7h), la gestion des risques (7h) et sur les 3 actes d’aide (3h).
Il ne s’agit pas de donner le DE IBODE mais d’autoriser la pratique des actes du 1b pour certains.
On a fait bouger les dates de l’application du 1b pour permettre la mise en place de ce dispositif au niveau des DRJS : 1er janvier 2020 et la formation des 49h est reportée également au 30/12/2021.
Ce travail a été préparé avec vos associations et les fédérations hospitalières.
Et les autres travaux liés à l’évolution de la démographie de la profession et aux conditions de la formation comme la suppression des 2 ans d’exercice.
Brigitte Ludwig (Présidente UNAIBODE)
L’UNAIBODE et l’AEEIBO ont beaucoup œuvré pour que l’on arrive au 100% d’IBODE dans les blocs. En 2014 quand on a travaillé sur le décret des actes exclusifs, nous avions demandé des mesures transitoires pour pallier à ce changement de fonction, permettre d’avoir assez d’IBODE et d’appliquer le décret de 2015.Ces mesures ont été refusées par le ministère. C’est le Conseil d’état lors du recours qui a demandé le report de l’application du 1b. Il ne faut pas oublier qu’à part le 1b, les autres mesures sont en vigueur depuis le 25 janvier 2015 et qu’il y a 4 fonctions et non plus 3, avec l’assistance de chirurgie.
Il y a eu beaucoup de confusion sur ce sujet. Notre objectif est toujours 100% d’IBODE et notre volonté est que ce décret rentre en vigueur afin qu’il n’y ait plus de risque pour les actes exclusifs. Vous pensez bien que l’on n’a pas demandé 2 ans, mais que nous avions réclamé 5 ans avec un exercice en bloc à la date du 25 janvier 2015 correspondant à la sortie du décret.
Mais les fédérations hospitalières ont demandé 6 mois. Le ministère devait trancher.
Il faut travailler ensemble dans les blocs, IDE et IBODE. Pour favoriser la formation IBODE et la simplifier la VAE.
Aline Dequidt : (Présidente AEEIBO)
La problématique du « 1b » sera résolue par les mesures transitoires, et il faudra former les Infirmiers en IBODE soit par la VAE soit par l’école. Il est important de voir combien on peut former d’IBODE.
Concernant les écoles, la capacité d’accueil est, à ce jour, de 725 places avec l’ouverture des écoles de Nice et de Guyane) : 566 places pour les écoles ayant une rentrée tous les ans ; 77 places pour une rentrée tous les 18 mois et 82 places tous les 2 ans
On pourrait atteindre ce chiffre tous les ans à condition que chaque école fasse une rentrée tous les ans en octobre, ce qui n’est pas le cas actuellement (entrée tous les18mois ou 2ans pour certaines)
Ce qui contraint aussi la capacité d’accueil d’une école est le nombre de places en stage.
En formant les Ide en Ibode, les blocs opératoires des établissements privés pourraient devenir terrain de stage.
Concernant la formation aux actes exclusifs (49h), on peut chiffrer à 7258 le nombre d’Ibode formé fin 2018 et y ajouter 553 étudiants sortis en mars 2019.
Nous avons un total de 7811 Ibode pouvant exercer l’ensemble de l’Article R4311-11-1.
Maitre BOYER (avocat conseil)
Nous présente une diapositive avec les différents parcours de formation pour devenir IBODE (Formation de 18 mois en école ou par VAE) et les IBODE 49h dont la date est repoussée au 31 décembre 2021 et le parcours d’une IDE qui aura sa validation du 1b suite à la parution du décret de juin 2019.
Il est redit qu’une IDE en VAE n’a pas le droit pendant le temps où elle complète son dossier de faire les actes exclusifs. Elle n’est pas étudiante. Ce qui est toujours ubuesque, c’est que l’on n’a toujours pas de formation en compétence adaptée à la VAE et au décret de 2015. Les écoles sont en capacité de les accueillir mais ne peuvent pas tant que la réingénierie n’est pas faite.
Le fond du problème est de fabriquer des IBODE et d’avoir une formation adaptée à notre métier. Quand la DGOS nous dit que l’on est sur des temps pour modifier la réingénierie : cela fait 10 ans que l’on entend ça. Maintenant que l’on a réglé le problème des mesures transitoires, on va peut-être pouvoir s’atteler au fond du problème et donner une formation qui est en adéquation avec les attentes.
Quand en 2016, le Conseil d’état a demandé des mesures transitoires, il a suspendu le 1b. Maintenant c’est fini. Tous ceux qui ne rentreront pas dans les mesures transitoires, ne pourront plus le droit d’exercer la fonction d’aide opératoire. Dons il va falloir fournir des IBODE en masse pour pouvoir permettre au bloc de fonctionner.
Le 1a : sur protocole et en dehors de la présence du chirurgien : l’IBODE est l’opérateur sur prescription.
Dr CUQ (Président UCDF et chirurgien vasculaire à Toulouse)
Dire que la DGOS a failli faire divorcer les chirurgiens et les IBODE. On a très mal vécu ce moment et on a été contrarié en 2015 et il assume devant l’assemblée le recours déposé au Conseil d’état. Il explique la réaction, car c’est irresponsable d’écrire de par la DGOS des textes concernant les IBODE sans concerter les chirurgiens. Quand on veut avancer, il faut régler les problèmes avec les gens qui représentent la profession, or vous avez fait appel à la fédération des spécialités médicales.
De même, M Boudet a dit que le décret allait être présenté à l’académie de médecine « (qui s’en fiche) », alors que le décret sur les mesures transitoires n’a pas été communiqué aux chirurgiens, sauf par Brigitte Ludwig qui lui a transmis les informations. Ils ne sont pas présents aux réunions de la DGOS, sauf les fédérations hospitalières mais qui ne les représentent pas, puisque que certains chirurgiens sont aussi employeurs. Si on veut avancer il faudra que tous les acteurs du bloc agissent ensemble.
Le 2ème point, c’est que nous chirurgien, défendons la qualification d’IBODE et il y a qu’un seul métier au bloc et non pas 3 ou 4 rôles.
Dans la clinique où j’exerce il y a 80% du personnel qui est IDE, donc au 1er juillet sans mesures transitoires, on s’arrête.
On a une 1ère responsabilité en tant que chirurgien, c’est défendre les IBODE pour qu’elles montent en puissance, car c’est notre partenaire et que pour la sécurité, on a intérêt à démocratiser les IBODE dans les blocs opératoires.
La 2èmeresponsabilité, c’est qu’au 1erjuillet 2019, on puisse opérer les patients avec les IDE avec qui on opère tous les jours. Donc sortir un décret en 2015 sans mesures transitoires était irresponsable. Alors quand on laisse faire, quand il y a des intérêts corporatifs, voilà le temps que nous avons perdu, 5 ans où nous aurions pu faire beaucoup de travail ensemble. Alors je vais attendre de voir le décret de mesures transitoires et sa mise en place. Mais ce décret ne va rien réglé si on veut défendre le métier d’IBODE ; Il faut démocratiser ce métier pour le revaloriser ensuite. Il faut que toutes les Infirmières dans les blocs soient diplômées. Nous avions travaillé avec Brigitte Ludwig et Aline Dequidt sur des mesures transitoires diplômantes qui étaient un peu plus solides et qui permettaient assez rapidement de faire du 100% IBODE dans les blocs, mais ce n’a pas été retenu, ni par les employeurs, ni par le Ministère. C’est là que l’on a perdu du temps. Mais je vous donne quelques pistes : quand on travaille avec les représentantes de l’UNAIBODE et de l’AEEIBO, j’ai été très séduit par la suppression des 2 ans ; et le constat est que la VAE ne marche pas, car elle est très complexe et administrative, d’ailleurs il y a moins de 100 IDE qui l’ont validé depuis le début.
Le 3ème point serait d’élaborer une formation en alternance car nous avons besoin des ressources, un peu plus dans le privé mais aussi dans le public. L’alternance est une solution élégante pour former et continuer à faire travailler dans l’établissement. C’est une voie à envisager.
Nous avons intérêt à travailler ensemble et en particulier sur le flux car les mesures transitoires ne résoudront pas le problème dans l’avenir. Ce n’est qu’une solution à un temps donné.
Réponse de M BOUDET à M CUQ
Il y avait des chirurgiens dans les réunions car la fédération des spécialités médicales comporte des chirurgiens et il y avait aussi des représentants des employeurs.
Ne jetons pas la VAE, car certains diplômes se prêtent très bien à la VAE comme pour les AS.
Il faut construire la réingénierie avec les compétences afin de parvenir à ce que la VAE soit efficace.
Magali DELHOSTE (nouvelle Présidente UNAIBODE)
Mes attentes en tant que nouvelle présidente, c’est que ces mesures transitoires se passent le mieux possible et notre priorité va être la formation et la réingénierie pour faire accéder le maximum de personnes.
« J’ai appris mon métier au sein du Privé mais c’est le Public qui m’a formé ».
La formation doit être ouverte à toutes et à tous et la place est aux personnes ayant eu la formation quel qu’elle soit et favoriser également l’accès à la VAE pour toutes ces IDE qui travaillent depuis des années en bloc et qui ont acquis des compétences, et je pense qu’il va falloir faciliter l’accès à cette VAE et la modifier probablement afin que ces personnes soient prises en charge.
Questions dans la salle :
Elles devront faire la formation d’IBODE ou si elle reste IDE, elles ne pourront plus faire l’assistance opératoire.
M Boudet : Celui de l’IDE. La seule valeur de cette validation est de permettre de travailler mais cela ne va pas changer le statut de l’IDE, ni son salaire
M CUQ : Non cette validation est à vie.
M Boudet : des mesures transitoires fixent une situation à un moment donné. Les nouvelles générations d’IDE devront se former.
Brigitte Ludwig : c’est quelque chose que l’on a fortement demandé lors des réunions, que les nouveaux IDE s’engagent à se former IBODE et que ces personnes concernées par les mesures transitoires puissent le faire également.
Maitre BOYER : Une dérogation est donnée à vie car c’est une règle juridique. C’est le Conseil d’état qui vérifie la validité du projet. Si le conseil d’état retoque le projet, le 1b sera supprimé et si le décret est inapplicable, il sera supprimé.
Une mesure transitoire existe à un temps donné. Après cette mesure il n’y aura d’autres possibilités.
M BOUDET : je l’ai évoqué au début. Cette question ne se traite pas qu’au niveau du ministère de la Santé mais passe par un « guichet unique » qui regroupe les 3 fonctions publiques et qui est validé par BERCY. Ce point sera regardé avec un calendrier et par les différents pouvoirs publics.
Une IBODE participant à la formation des IBODE, pas forcément une formatrice.
Dr CUQ : je sais qu’il y a des dérives et que les chirurgiens sont responsables, c’est pour ça qu’il faut former le flux, et faciliter la formation pour que nous ayons tous public et privé des IBODE dans les blocs. Il ne faut pas qu’il y ait des IBODE dans le public et des IDE dans le privé.
Maitre Boyer : Comme le dit M.CUQ, le métier d’IBODE est un seul métier et il faut se concerter pour la suite.
Magali DELHOSTE : Est-ce que la question du jour est celle-là ? Il y a une loi qui existe et qui doit s’appliquer. Il faut aussi que les IBODE s’investissent et ne laisse pas faire n’importe quoi. C’est aussi la responsabilité du chirurgien qui fait suturer par une IDE ou un AS.
Maitre Boyer : la durée moyenne d’une IDE dans le privé (statistique FHP) c’est 5 ans. Le privé ne garde pas des IDE sur toute la carrière, ils un problème pour maintenir leurs équipes. Le gros de la masse ne se satisfera pas de faire ces 3 actes tout au long de leur vie.
Bien que les discutions auraient pu se poursuivre encore longtemps, le temps imparti prenant fin, le rendez-vous a été donné de se retrouver sur le Stand de l’UNAIBODE et du SNIBO pour répondre aux questions des professionnels.
Voilà, (ça y est) j’y suis ! Je vous mentirais si je vous disais que c’est sans aucune émotion que je me trouve face à vous aujourd’hui ! Face à vous pour mon dernier discours d’ouverture des Journées Nationales d’Etudes et de Perfectionnement de l’Unaibode !
Une 36ème édition Toulousaine et à titre personnel, ma 8ème en tant que Présidente. Je suis effectivement à quelques pas de la sortie !
Vous me direz, il est temps ! Le temps de passer la main après plus de 20 années au Conseil d’Administration de l’Unaibode. C’était en 1998, alors oui, il est temps pour moi de passer la main et de laisser ainsi à d’autres, Magali Del-hoste en l’occurrence, le soin d’apporter une vision nouvelle pour toujours poursuivre le combat mené pour la défense des Ibode. Je suis convaincue que Magali conduira l’Unaibode vers de nouveaux horizons, de nouveaux enjeux. C’est avec beaucoup de confiance que je transmets le flambeau.
Inévitablement, dans ces moments-là, on est tenté de jeter un œil derrière nous et sur les 7 années qui viennent de s’écouler et on se dit : Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce qu’on a réalisé ?
Alors Monsieur le Maire adjoint, Monsieur le directeur, Mesdames les prési-dentes et amies, Mesdames, Messieurs les congressistes, permettez-moi avant de parler de l’avenir de notre profession, de faire un bref arrêt sur image sur quelques moments clés que nous avons vécus ensemble.
Permettez-moi également Monsieur le Maire adjoint, de vous remercier de nous accueillir pour ces 36èmes Journées Nationales d’Etudes et de Perfectionnement de l’Unaibode dans votre magnifique ville de Toulouse et merci à Monsieur le directeur pour votre présence ici aujourd’hui et pour les quelques mots que vous nous avez fait l’honneur de partager avec nous. Votre présence est pour nous, soyez en assurés, le gage de l’intérêt que vous portez à notre métier, celui des Ibode et nous y sommes sensibles.
Durant les 7 années où j’ai eu la chance de présider l’Unaibode, j’ai été guidée par 3 priorités que je me suis efforcée de préserver et garantir, contre vents et marées parfois !
La 1ère, c’est la défense des Ibode et de leurs intérêts. La deuxième de mes priorités a été de doter l’UNAIBODE des outils nécessaires pour être entendue et devenir un interlocuteur incontournable. Mais également des outils pour nous permettre de faire évoluer notre métier dans ses pratiques, de développer le professionnalisme des Ibode et de faire respecter notre spécialité. Ces 2 priorités afin de pourvoir à une 3ème, celle de garantir la sécurité des patients. Pour cela, je suis fière d’avoir œuvré pour l’Unaibode, les valeurs et les volontés qu’elle représente.
J’ai œuvré sans cesse au sein de l’Unaibode pour que notre métier évolue, grandisse dans ses pratiques et ne reste pas en retrait des évolutions des plateaux techniques avec comme volonté première la sécurité des patients. Parce que tel est notre devoir de soignants.
Je voudrais, encore une fois, rappeler qu’Ibode est un métier ! Un métier qui s’apprend avant tout dans les écoles puis sur le terrain. Et c’est précisément sur le terrain que nous devons sans cesse être en vigilance et garantir perpétuellement le développement de notre professionnalisme.
Lancé à grande vitesse, on ne prend pas toujours la pleine mesure du chemin parcouru. En faisant cet arrêt sur image, il est évident que notre métier a considérablement évolué et a su s’adapter aux enjeux auxquels il est confronté et aux défis que lui lance l’inévitable évolution des blocs opératoires. Cette adaptation et cette plus-value offerte dans les plateaux techniques ne sont possibles que grâce à vous.
Un jour, quelqu’un m’a dit : les Ibode, vous devez apprendre à fêter les victoires ! Et des victoires nous en avons à fêter ! Je pense évidemment aux actes exclusifs ! L’avenir des blocs opératoires s’écrira désormais avec les actes exclusifs dédiés aux Ibode. C’est un fait !
Evidemment, à travers ce petit jeu d’arrêt sur image, j’entends certains évoquer avril 2015 où nous apprenions que l’UCDF, l’Union des Chirurgiens De France, avait saisi le Conseil d’Etat en demandant l’annulation intégrale du décret nous donnant l’exclusivité d’actes. Pourtant, le 7 décembre 2016, le Conseil d’Etat validait les actes exclusifs. 22 mois ! Il aura fallu 22 mois d’un long combat mené par l’Unaibode pour, et je pèse mes mots en l’exprimant ainsi, sauver notre spécialité.
Depuis, nous avons pu échanger et apporter notre point de vue à l’Union des Chirurgiens de France. Nous avons pu développer nos arguments, quant à la nécessité pour tous et partout, d’une équipe opératoire avec 100% Ibode dans les blocs. D’ailleurs, Philippe Cuq président de l’UCDF sera présent parmi nous au forum de cet après midi, appuyant ainsi cette nouvelle volonté commune Chirurgien/Ibode de former une véritable équipe opératoire. Merci à lui.
Il y a peu, les 4 Fédérations d’employeurs, dans une requête commune, alertaient la Ministre des solidarités et de la santé pour qu’elle prenne la pleine mesure de la problématique du recrutement des Ibode et du manque d’attractivité de notre spécialité. Ils invitent la Ministre, à travers cette requête, à redimensionner l’appareil de formation Ibode afin de répondre aux besoins et enjeux des blocs.
En mai 2016, lors des JNEP de Lille, j’exprimais ces mots lors de mon discours d’ouverture : “Soyez convaincus que nos compétences sont valorisées, recon-nues et indispensables dans les blocs. Demain, cette reconnaissance fera que l’employeur lui-même insufflera aux IDE de conduire leur projet professionnel vers la formation Ibode. L’Ibode devient ce « collaborateur indispensable du chirurgien ». Nous y sommes parvenus !
Si l’Unaibode s’investit dans l’ensemble de ses différentes missions ; défense de la qualité des soins, des pratiques, de l’exercice de la profession et de ses ac-teurs, il nous fallait aller plus loin pour la défense des Ibode, pour notre défense. C’est en ce sens que nous avons créé le Syndicat National des Infir-miers de Bloc Opératoire. Nous avons voulu avec le SNIBO répondre à une de-mande de plus en plus forte des Ibode. Aujourd’hui, le SNIBO poursuit sa marche en avant et permet notamment, avec sa cellule juridique, d’apporter conseil, soutien et réponses aux Ibode qui en ont besoin. Je suis fière d’avoir participé à la création du Syndicat des Ibode.
Maintenant, l’avenir doit s’écrire autour de la pratique avancée pour les Ibode mais également sur la réingénierie de notre formation.
La réingénierie de nos formations a été « relancée » il y a 10 ans ! Notre objectif légitime est d’obtenir le grade Master. D’ailleurs, il était prévu une rentrée 2018 avec une nouvelle réingénierie. Entre temps, cependant, une nouvelle donne s’est ajoutée dans le process : celle de l’universitarisation des formations en santé mise en place par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et celui de la Santé.
Et nous dans tout ça me direz-vous ? Et bien, les maquettes souhaitées un temps par la DGOS et sur lesquelles les écoles ont travaillé, ne correspondent plus aux critères souhaités par l’université. C’est un dossier et un combat que l‘Unaibode poursuivra dans les mois à venir, pour que les Ibode soient enfin reconnus au grade Master.
Mais au-delà de la réingénierie, nous devons également penser notre avenir avec la pratique avancée. Nous avons identifié des besoins pour la population et le fonctionnement des établissements (gain de temps, meilleure qualité des parcours de soins, …). Pour le moment, seuls 3 domaines d’interventions en pratique avancée sont définis par le Ministère. Mais nous ne sommes qu’aux prémices de la pratique avancée en France et le décret ne date que de juillet 2018. L’évolution des besoins en santé de la population ne fera qu’ouvrir des perspectives nouvelles, à travers desquelles émergeront des besoins trouvant leur réponse dans la pratique avancée Ibode. J’en suis convaincue.
Vous, Ibode, qui êtes dans la salle ou sur scène, je voudrais vous formuler ce vœu de ne jamais perdre de vue la qualité des soins infirmiers. Nous devons tendre toujours vers notre autonomie pour une qualité des soins efficiente. Et cette qualité passe nécessairement par notre capacité à évaluer nos pra-tiques. Continuons de travailler à cette efficience, continuons d’avancer, de progresser, car nous sommes et continuerons d’être un maillon essentiel des blocs opératoires.
Et cessons cette rivalité entre collègues des blocs, IDE et Ibode, qui n’a pas de sens et n’a pas sa place dans les blocs. “La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose que pierre. Mais de collaborer, elle s’assemble et devient temple.”
Alors insufflons cette collaboration et insufflons la dynamique pour que chaque IDE des blocs puisse accéder à la formation, quelle qu’elle soit, pour de-venir Ibode.
Avant de conclure, je voudrais vous remercier toutes et tous, d’être présents pour notre 36ème édition des JNEP, saluer chaleureusement les associations pro-fessionnelles qui nous font l’amitié d’être avec nous. Merci également à tous nos partenaires exposants toujours fidèles aux Ibode !
Et puis, un grand merci et des félicitations pour l’AIBOMP et sa présidente Ma-gali pour cette odyssée fantastique que vous allez nous offrir pendant 3 jours.
Je salue également toutes celles et ceux qui m’ont accompagnée durant toutes ces années. Ceux du premier jour et ceux qui nous ont rejoints. Il y a les Ibode et puis il y a les autres, toujours présents. Merci à vous tous et à chacun pour votre implication et votre soutien sans faille !
Avant de déclarer ouvertes les 36èmes Journées Nationales d’Etudes et de per-fectionnement avec Madame la Présidente, Magali, je terminerai par cette phrase de Georges Latécoère, pionnier Toulousain de l’aéronautique –
« J’ai refait tous les calculs, ils confirment l’opinion des spécialistes : notre idée est irréalisable. Il ne nous reste qu’une seule chose à faire : la réaliser ! »
Merci de votre attention et très bon congrès à tous !
Celle -ci aura lieu le Samedi 30 Mars 2019 au sein de la Faculté de Jussieu.
Pour les adhérents, elle sera suivie de notre assemblée générale.
Vous trouverez le bulletin d’inscription à télécharger.
2019_03_30_jrep_programme_et_bulletin_inscription_
Nous vous espérons très nombreux et très nombreuses
JREP PRINTEMPS 2019
JREP de Printemps de l’AIFIBODE
Batiment Esclangon
Campus de Jussieu Université Pierre et Marie Curie 4 place Jussieu 75005 Paris
Ce guide décline tous les éléments à réunir pour réussir l’étape de recomposition au sein du processus de stérilisation qui débute dés la fin de l’utilisation des DMR au bloc opératoire.
Ce document, a été conçu et réalisé par un groupe d’experts de l’UNAIBODE. Il a fait l’objet également d’une relecture et d’une validation par le conseil scientifique de la SOFERIBO (Préface rédigée par Mme Monique Imbert, Présidente de la SOFERIBO). Il doit favoriser l’apprentissage en devenant un support de formation pour l’IBODE et pour tous ceux qui réalisent l’opération de recomposition. Il pourra également servir d’outil d’évaluation des pratiques professionnelles.
Comité de rédaction
Fabienne BECHTEL, FF cadre de santé IBODE – Haguenau
Françoise BIDON, cadre de santé IBODE – Bordeaux
Catherine CUNANT, cadre supérieur de santé IBODE – Lyon
Véronique DEPAGNE, IBODE – Avignon
Christiane FROT, cadre supérieur de santé IBODE – Paris
Bernadette Pons, FF cadre de santé IBODE – Toulouse
Chantal SUARD, cadre de santé IBODE – Chinon
Comité de lecture
Brigitte CROUZIL, cadre de santé IBODE, formatrice – Toulouse
Charline DEPOOTER, IBODE, Présidente UNAIBODE – Toulon
Dany GAUDELET, cadre de santé IBODE – Charleville Mézières
Chantal LEVASSEUR, directeur école IBO – Marseille
Brigitte LUDWIG, cadre de santé IBODE – Colmar
Chantal MAERTEN, cadre de santé IBODE – Lille
Cet ouvrage synthétique créé en 1999 a pour but de donner aux infirmiers qui exercent en bloc opératoire des éléments de réflexion centrés sur le patient afin de produire des critéres standards. Ceux-ci permettront aux équipes soignants d’élaborer des documents types adaptés à chaque spécificité,à chaque bloc opératoire. Les recherches bibliographiques ont surtout porté sur les différents documents de vigilance et de traçabilité du domaine de l’industrie et / ou de l’anesthésie.
Cet ouvrage comprend deux parties : La première partie traite de la sécurité et de la gestion des risque La deuxième partie présente des exemples de documents :
Fiche d’ouverture de Salle d’Opération (FOSO)
Fiche de contrôle et de maintenance de la table d’opération au quotidien
Fiche de suivi d’intervention (FSI)
Des tableaux récapitulatifs permettent de visualiser ces types de documents qui peuvent être informatisés
Cet ouvrage est issu de groupes de réflexion de :
Chers adhérents,
En ce début d’année toute l’équipe de l’AIBOA vous présente ses meilleurs vœux, pour vous et vos proches.
Nous espérons qu’à l’aube de cette nouvelle année nous puissions aboutir dans nos négociations avec le gouvernement pour permettre à notre profession de s’imposer comme spécialité à part entière : incontournable et reconnue.
Notre ténacité est sans relâche et je tiens à vous remercier pour votre soutien et votre fidélité car sans vous notre combat est vain.
Je nous souhaite également une belle année de collaboration et d’échange lors de notre prochaine journée d’étude et de perfectionnement que nous souhaitons réaliser début juin.
Nous ne manquerons de revenir vers vous pour échanger avec vous sur nos avancées et donner le programme de notre prochaine journée où nous espérons vous y voir nombreux.Nous restons à votre écoute n’hésitez pas à nous solliciter, votre avis nous intéresse.
Bien respectueusement
L’équipe de l’AIBOA
Bulletins d’adhésion AIBOMP
Souhaitant encore ou de nouveau vous compter parmi nous, n’hésitez pas, remplissez le bon d’adhésion 2019 et renvoyez le à l’adresse indiquée ! Cette adhésion vous permettra de suivre l’évolution de notre profession et d’être informé des dernières actualités médicales.
L’équipe de l’AIBOMP
Journée d’Etude et de Perfectionnement à l’hôtel Radisson Blu de BLAGNAC
lundi 26 mars 2018, par
Après l’accueil des participants, Magali Delhoste, Présidente de l’AIBOMP a ouvert la journée, puis a laissé la parole au Pr Muscari, chirurgien digestif au Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, invité et intervenant comme modérateur une partie de la matinée. Attaché à l’enseignement et à la pédagogie, il a été à l’initiative du projet PMO form. Réservé à l’origine aux internes de chirurgie, ce projet leur permet de s’exercer à la technique du PMOT par simulation et accompagnement. L’objectif : « Jamais sur le patient la première fois ». Le Pr Muscari a ensuite souhaité associer les IBODE à cette formation afin que l’on apporte notre vision de professionnel de bloc opératoire.Il lance ainsi le 1er sujet de la journée : « PMO de la collaboration à la simulation ». La présentation claire du Dr Chantalat, gynécologue et anatomiste, nous a éclairé sur les objectifs et le déroulement de cette formation donnée aux internes et aux étudiants IBO. Mr Segot,IBODE, qui participe également à cette formation, a traité de la vision de l’IBODE (technique et psychologique) lors d’un PMOT sur tous les temps de prise en charge(avant, pendant et après l’intervention. Puis, comme à chacune de nos journées, nous avons mis en lumière un Travail d’Intérêt Professionnel (TIP). Mme Viguier, Ibode au bloc pédiatrique au CHU de Toulouse a été primée par le prix SOFERIBO en 2017 lors des JNEP de Strasbourg. De façon interactive, elle a partagé avec nous son travail : « L’IBODE et les relations interprofessionnelles en salle d’intervention ». Lors d’une intervention, jusqu’à 10 professionnels de sensibilité différentes peuvent interagir. Très appréciée, cette présentation a suscité des questionnements et notamment de la part de notre modérateur, fort intéressé par ce sujet. Les axes et évolutions qui pourraient être donné à ce travail ont été abordés.
La matinée s’est poursuivie par la présentation du Dr Carfagna, chirurgien pédiatrique, accompagnée de Mme Gressin Natacha, Ibode. Le sujet, passionnant, nous a permis de découvrir en quoi consiste la prise en charge d’enfants brulés qui nécessitent une reconstruction par greffe. Il nous a également fait comprendre à quel point ce travail est long et difficile tant pour l’enfant, sa famille et même l’équipe. Elles ont su démontrer comment une bonne cohésion associée à la connaissance des différentes techniques sont nécessaires à la réussite de cette prise en charge.
Après un excellent repas et la visite des stands de nos partenaires des laboratoire, nous avons repris cette journée avec Me Boyer, avocat de l’UNAIBODE. Ce dernier a remis l’accent sur le Décret 2015-74 du 27 janvier 2015 relatif aux actes infirmiers relevant de la compétence exclusive des infirmiers de bloc opératoire, entré en vigueur au 31/01/2015. Devant l’impossibilité de faire fonctionner les blocs seulement avec des Ibodes, le 1b (« apporter une aide à l’exposition, à l’hémostase et à l’aspiration » : fonction d’aide opératoire) a été différé au 31/07/19. Me Boyer a souligné les 4 fonctions de l’Ibode qui apparaissent dans ce Décret : circulante / instrumentation pure/ aide-opératoire et la fonction d’assistant chirurgical pour des actes d’une particulière technicité déterminés (Instruction n° DGOS/RH2/2017/141 du 27 avril 2017) Me Boyer a informé son auditoire sur les travaux en cours de la réingiénierie de la profession : le Master (4 semestres universitaires) avec des stages chez l’employeur autorisés.
Toujours garante d’un questionnement important, l’intervention de Me Boyer s’est poursuivie avec l’Assemblée Générale de votre Association. Le bilan moral et le bilan financier ont été voté à l’unanimité. L’objectif principal pour 2019 est de vous accueillir pour les Journées Nationales d’Etude et de Perfectionnement à Toulouse au Centre des Congrès Pierre Baudis. Nous remercions nos adhérents pour leur participation à l’organisation de cette JNEP, de leurs présentations et leurs actions, toujours ferventes, aux différents congrès (salon infirmier, congrès de chirurgie…)
Cette journée s’est clôturée par l’intervention de Mme Céline Savagnac, Ibode au CHU Toulouse et intervenante au SIFAM ( formations sur le développement des pratiques professionnelles en ergomotricité), sur le sujet des troubles musculo-squelettiques des infirmiers de bloc. Douleurs, raideurs, perte de force : ces signes sont significatifs de TMS dont les origines sont plurifactorielles. Mme Savagnac nous a enseigné quelques « tutos » d’ergonomie, très utiles dans notre pratique quotidienne.
Nous remercions chaleureusement tous les intervenants et participants qui ont fait la réussite de cette belle journée !